Roussières, fontaine de Termenau.

Jeudi 18 avril

10 marcheuses et marcheurs, à parité, pour 10,5 kms en boucle autour du domaine départemental de Roussières, près de Viols-en-Laval. Deux intérêts majeurs: le dolmen de la Draille et les tombes ovales avoisinantes et la fontaine de Thermina, sur laquelle je vous livre cette histoire évoquée par D. Arazo, celui de la Gazette de Montpellier :

« Sur le parcours de cette balade, au pied du plateau de Cambous, notre attention est attirée par une petite voûte de style roman à l’intérieur de laquelle on découvre une vasque d’eau. Il s’agit de la Font Terminal, appelée aussi Termenau et parfois Thermina. Elle aurait été déjà exploitée par les peuplades celtes du secteur, puis par les Romains. Suite à de grandes pluies, un flot important peut s’en déverser pour aller se jeter  dans le ruisseau de Rieutord en contrebas, lui-même affluent du Lamalou. Durant les longues périodes de sécheresse, une petite réserve d’eau subsiste cependant.

Cette source a longtemps été considérée par les habitants de St-Martin-de-Londres comme miraculeuse. C’est ainsi que, le curé de la paroisse en tête, des processions y étaient organisées pour aller prier le ciel qu’il pleuve lors d’une sécheresse prolongée. Afin de faire pleuvoir, le curé se devait de plonger dans la source une croix  “mystérieuse et secrète” qui était cachée toute l’année dans une maison du village et que l’on ne sortait qu’en cas de canicule pour cette procession de la pluie.

Cette croix en bois, recouverte de plaques de cuivre, possède à chacune de ses extrémités une goutte de verre ovale contenant des restes de relique. Dans la goutte de verre de la branche supérieure, une petite croix  se trouve emprisonnée. Elle serait faite du bois de l’authentique croix du Christ dont un fragment fut offert par le Sultan de Jérusalem à Charlemagne.

Il arrivait souvent qu’en plongeant cette croix dans l’eau de la vasque, elle se mette à bouillonner, ce qui, pour les fidèles, correspondait à une manifestation divine prometteuse de pluie. En fait, après une longue procession sous le soleil ardent, le métal de la croix, chauffé presque à blanc, ne pouvait qu’engendrer cette réaction. Après de longues périodes d’interruption, cette pratique fut reprise en 1942 et dura jusqu’en  1955. Fut-elle efficace ? Seuls les habitants de St-Martin-de-Londres peuvent ou non l’attester. »

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