Guide : Patricia S
En résumé : Longue et agréable balade ensoleillée.
Dans le détail :
Le départ du parking de Saint-Georges fut rapide : il faisait froid. Et notre ‘’guide’’ routier arriva après ses suiveurs au point de départ de la rando, ce qui le surprit fort, et nous aussi. Mais nous sommes réunis pour marcher. Nous traversons Aujargues, vieux village endormi, et cheminons bientôt au milieu d’enclos sensés abriter des taureaux … mais au cours de notre journée nous n’en verrons jamais.
Bientôt le Mazet Lebrun et ses nombreuses pierres taillées évoquant toutes sortes d’animaux. Les chasseurs utilisent le mazet comme refuge ; ils avaient déjà allumé le feu et une subtile odeur de viande grillée flottait. Dur de ne pas ressentir une certaine faim.
La marche se poursuit dans ce plat pays, nous passons sous la route par un étroit tunnel. Quelle vision étrange nous devions donner à un quelconque spectateur lorsque nous avancions de front, les petits cheminaient au milieu, bien droits, les grands sur les côtés tordus vers l’intérieur !
Nous quittons alors enclos et pinèdes pour cheminer dans les vignes, en effectuant une baïonnette (c’est-à-dire un rapide droite/gauche ou l’inverse) pour rejoindre la voie verte puis d’autres chemins.
Halte dans le verger solidaire d’Aubais avec ses arbres en fleurs, ses murets de pierres sèches qui constituent d’acceptables sièges et, face au soleil, nous déjeunons dans la bonne humeur.
En repartant certains sacs sont moins lourds, les apéritifs et les vins ont été bus.
Nous traversons alors Junas, village célèbre pour ses festivals de jazz. Toutes les rues ont 2 noms : l’un local et l’autre celui d’un jazzman. Nous passons directement dans les carrières ‘’du bon temps’’ aux étranges formes anguleuses ; le calcaire coquillier y fut extrait de l’antiquité romaine jusqu’à la fin de la dernière guerre mondiale et la musique remplace désormais le bruit des escoudes*, des masses et des burins.
Notre marche reprit ensuite sur des chemins caillouteux jusqu’aux voitures.
Une bien belle randonnée, grand merci à tous les organisateurs.
* Escoude : un outil de carrier utilisé pour l’extraction manuelle des blocs de pierre tendre ou demi-ferme. Elle a la forme d’une pioche à long manche dont le fer se termine le plus souvent par un burin plat d’environ 2 cm de large, et d’une pointe ou d’une double dent.
Récit et photos : Philippe M
Vidéo : René P
Cliquer en bas à droite pour visionner en grand écran