Dimanche 19 février 2023 : Boussagues – Villemagne l’Argentière

Guide: Patricia S

En ce dimanche estival, 29 privilégiés ont partagé la découverte de sites remarquables mais aussi de trésors du passé. Après avoir traversé l’Orb à Bédarieux, une route étroite mène à un minuscule village médiéval tapi entre les versants des monts environnants et qui recèle un patrimoine architectural exceptionnel que bien des sites touristiques autrement célèbres pourraient lui jalouser. Qu’on en juge : 2 châteaux, 2 églises, des remparts, plusieurs bâtiments seigneuriaux, en particulier la superbe maison du Bailli qui a appartenu par héritage à Henri de Toulouse Lautrec même si il n’y a jamais mis les pieds, dans un entrelacs de ruelles et de passages voûtés. De nombreux panneaux d’information racontent l’histoire de ce village qui a prospéré du XIIème au XIVème siècle grâce à l’exploitation de mines de plomb, d’argent et de charbon. Comptant jusqu’à 1500 habitants à la fin de cette période faste, Boussagues décline ensuite, victime de son isolement, de querelles de successions, des épisodes de la guerre de cent ans puis de la Révolution et finit par être rattaché à la commune de La Tour sur Orb.
Après cette mise en bouche culturelle, de confortables chemins parcourant plusieurs combes dont les adrets furent aménagés en terrasses aujourd’hui abandonnées nous ont menés à un causse dédié à la culture et à l’élevage pour redescendre sur la rivière de la Mare et le village de Villemagne l’Argentière, autre joyau architectural ayant connu la même prospérité minière que sa voisine et qui conserve de très beaux restes malgré les outrages du temps. Un Hotel des Monnaies finement sculpté témoigne d’une économie florissanteau XIII ème. C’est dans ce décor, dans un petit parc aménagé que s’est déroulé un des temps forts de la randonnée lorsque furent extraits des sacs bouteilles et gourmandises traditionnelles.
Nous traversons à nouveau la Mare par le joli pont en dos d’âne « du Diable » et ses calades de galets, construit au XVIIIème pour faciliter le transport du charbon vers les verreries d’Hérépian. Devant nous, un chapelet de montagnes alors que Boussagues et nos voitures sont derrière. Il faut se rendre à l’évidence, ça va monter ! Par 20 °, nous ne sommes plus habitués mais pas de quoi nous impressionner, d’autant que le relief participe à la beauté du paysage. Quelques efforts nous ramènent aux voitures après environ 18 kilomètres selon les appareils et 500 mètres de dénivelé.

Un grand merci à Patricia pour ses explications ainsi qu’à Pierre. Tous deux nous ont concocté un itinéraire d’exception qui restera dans les mémoires.

Patrick Z

Video: Mireille Q

 

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