Dimanche 12 mars 2023 : Les Jumelles de Monoblet

Guide : Michel B (MBT)

Voyage sans ânes à  travers les Cévennes.

Dimanche 12 mars 2023, 8 heures, il fait beau, 20 ° sont annoncés à Monoblet (Gard), notre destination dominicale. Nous nous retrouvons en nombre (23) sur le parking du CCR,  échangeant quelques civilités et sourires d’usage…Less triangles signalétiques et anti-perdition sont apposés sur les carrosseries; Les précisions habituelles données aux conducteurs.
Nous partons sans tarder, pour 1h15 de route, sous la conduite de Michel (MBT), notre dévoué guide.  Ganges, Saint-Hippolyte-du-Fort, et le hameau de Montèzes, point de départ de notre randonnée. Nous sommes, dans le parc national des Cévennes, en territoire Camisard (chemise en occitan) ou Parpaillot ( papillon en provençal ), le calvinisme protestant.
Ce pays a beaucoup souffert de la répression exercée par les armées de Louis XIV après la révocation de l’édit de Nantes en 1685. Les dragonnades y furent particulièrement meurtrières et la révolte des camisards  dura de 1702 à 1710. Tous ne furent pas convertis, loin s’en faut. En témoignent encore et depuis le temps, les nombreuses églises réformées rencontrées, même si ce culte demeure discret. Il y subsiste aussi une certaine austérité et un attachement profond à cette partie de notre Histoire.
Montèzes où nous nous trouvons a été le théâtre en 1715, du 1er synode du désert, en réaction à la révocation de l’édit de Nantes. Cet évènement, perpétué, est toujours célébré annuellement, en septembre, à Mialet, au Mas de Soubeyran, ancienne demeure de Pierre Laporte, chef des Camisards.   
Voilà pour le passé, merci Wikipédia..

Nous avons réarmé nos sacs à dos, et comme dirait le GPS auto de Mireille,  ” on y va !” Un long cheminement en bordure d’une belle haute forêt de chênes et de pins nous conduit au pied d’une des deux collines que nous apercevions de loin, tout au long de notre déplacement. Chameau ou dromadaire ? Chameau! les “dromadaire” ont perdu, il n’a qu’une bosse. Et nous grimpons d’un bon pas, la végétation basse est sèche. Quelques prunus, de rose colorés, des amandiers, des muriers en nombre – l’élevage du ver à soi y a longtemps été pratiqué.
Nous sommes en haut de Rouquette, la première jumelle. Pas tout à fait nous dit Michel, le sommet est à 100 m. C’est trop disent certains.” Regardez le panneau 0,1 km. C’est pas pareil ” Et tout le monde est monté. Notre effort a été récompensé. Le Ventoux à portée de main (!), le château de Blanquiés et celui de Fressac, la corniche des Cévennes et le Mont Lozère. Je n’ai pas tout retenu.
Et maintenant Saint-Chamant, à 2 pas, “on y va”! C’est l’heure du repas, le mont est pris d’assaut. Telle une harde de bouquetins -cf reportage photos- nos randonneurs s’installent pour le casse-croûte. Chacun trouve la pierre qui lui convient. Apéritif, vin et café offerts, la ronde habituelle des desserts, la bonne  humeur qui va avec, nous redescendons, pour remonter et redescendre… Des mollets ( un peu clairs ) se découvrent, certains osent le short; d’autres le bermuda. 2 à 2, pour l’instant. La végétation est un peu plus colorée. La salsepareille s’éveille.  Pendant que des buis courent de part et d’autre… C’est bon! Nous traversons, une magnifique forêt de pins Salzman et Sylvestre, clôturant ainsi notre périple.. 
Une question m’emberlificote l’esprit.
En quoi Saint-Chamant peut-il être la jumelle de Rouquette? Y a- t’il eu substitution? S’agit-il d’un personnage non genré? Y a t’ il eu rapprochement, échange avec les jumeaux de Sumène?  Je n’ai pas d’explication. Peut-être en saurons nous davantage dimanche prochain. Qui s’avère autrement difficile.
En tout cas, une très belle randonnée, parfaitement guidée pour 16 km et 500 m de dénivelé.
Encore merci à Michel pour sa préparation et à Marie pour l’avoir supporté ( au premier sens du terme).

Mes amitiés à tous,
Francis L.
Vidéo : Mireille Q (MQE)