Dimanche 5 décembre 2021 : Aspères

Guide : Michel BT

Armés de bâtons et de bonnets de laine, 19 accros du dimanche étaient fidèles au rendez-vous pour se rendre à Aspères, petit village du Gard entre Sommières et Quissac, point de départ de notre randonnée concoctée par Michel BEYNETt. D’agréables sentiers nous mènent au village voisin de Saint-Clément, dont une petite crèche installée en pleine rue a attiré tous les regards avec ses jolis santons miraculeusement préservés des prédateurs ou des vandales. Un pont romain, plus vraisemblablement d’époque médiévale, situé sur un chemin de transhumance ou draille nous a permis de franchir le ruisseau Quiquilhan.
Une fois réchauffés, nous entamons la montée en pente douce vers le massif du Bois de Paris qui culmine à 238 mètres et qui ne doit pas son nom à de lointaines attaches parisiennes, mais au terme ancien, « baris » évoquant une muraille, peut être pour défendre un oppidum gaulois. Même si cette ascension n’était guère physique, nos quatre membres n’étaient pas de trop pour franchir quelques chaos rocheux avant d’atteindre le sommet. Un coup de feu très proche nous fait frémir alors que nous cheminons dans un étroit sentier. Ce n’étaient pas nous qui étions dans la ligne de mire, mais un sanglier dont nous découvrons la dépouille peu après avec son chasseur.
Là-haut, une table d’orientation indiquant judicieusement la direction de New York et de Vladivostok soulignait une superbe vue sur la vallée du Vidourle et, au fil du chemin, sur le Mont Lozère et quelques sommets enneigés.
À proximité, un petit sentier donne accès à la grotte du bois de Paris de belles dimensions dont le fond et les concrétions sont facilement accessibles en se cramponnant à une rampe métallique. Comme beaucoup de grottes de la région, celle-ci aurait servi de cache et de lieu de rassemblement aux camisards révoltés après la révocation de l’Edit de Nantes.
Après une pause pique-nique digne des traditions, la descente zigzaguant dans les bois de résineux nous a permis de découvrir les ruines d’une bergerie ou jasse, l’ancien prieuré d’Aspères et son vieux cimetière.

Quelle belle journée, agrémentée d’un soleil tardif mais réconfortant.

Patrick Z

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