Séjour sur le massif du Lévézou en Aveyron du 25 au 28 septembre.
Organisateur et encadrant Michel B. alias MBT
Jeudi 25 septembre: La ronde des sommets du Lévézou à Saint Beauzély
Récit Michel B.
Nous sommes le Jeudi 25 septembre, 26 randonneurs prennent le départ pour l’Aveyron et plus précisément à St Beauzély. Nous arrivons dans un petit village enfoui au fond d’une vallée, la température est fraîche et humide. Bâtons, sacs, et victuailles, nous sommes prêts à cheminer sur le GR62 GRP Grands Tour des Lacs et Monts du Lévézou. Plus nous approchons la Croix de Boudet plus le ciel est incertain et le froid nous envahit, l’horizon est très bouché, adieu les points de vue, nous arrivons quand même à prendre notre pique-nique à l’abri, nous avions ce qui fallait pour nous réchauffer.
Nous continuons sur l’ancienne voix Romaine qui allait de Millau à Rodez, où se trouve la reconstitution du Sanctuaire gallo romain Ruthène de Baziols, lieu où se sont déroulées des cérémonies religieuses pendant quatre à cinq siècles. Par un cheminement de crêtes, nous faisons un détour par le village d’Estalane où l’église à visiter est fermée, retrouvons le GRP qui nous conduira jusqu’au prieuré de Comberoumal de l’ordre de Grandmont au 12ème siècle, sa particularité est l’absence de clocher, site remarquablement bien conservé. Il fut vendu en 1793 comme bien national.
Retour au village pour prendre possession de notre villégiature sur les bords du Tarn dans la ville de Millau, il a fallu sortir de notre zone de confort, car j’avais choisi vu la moyenne d’âge une Auberge de Jeunesse, ça a grincé par-ci par là mais quand l’heure de l’apéro sonne on oublie nos petits tracas, pour passer dans la bonne ambiance coutumière de bonnes soirées et un bon séjour.
Merci à vous toutes et tous pour votre bonne participation.
Vendredi 26 septembre: Pont de Salars sur les pas de St Georges
Récit Véronique H.
Au petit matin du vendredi 26 septembre 2025, nous rejoignons Pont-de-Salars, sur la Route du Sel car la route empruntée pour le transport du sel des salins de la Méditerranée vers le Rouergue le Quercy et l’Auvergne passait par Camboulas et Salars (nom qui dériverait de « Salaria », nom de la voie romaine du sel) en franchissant le Viaur avec péage. Le sel était soumis à l’impôt (la fameuse gabelle), ce qui encourageait le trafic du sel et qui incitait les faux-sauniers à traverser discrètement le Viaur. Salars disposait d’un gué où il était facile d’y poser un chemin de traverse puis après un pont, permettant un passage plus facile. Ainsi est née Pont-de-Salars.Nous quittons Pont-de-Salars et cheminons dans les sous-bois le long de la rivière pour arriver à l’église St Georges de Camboulas. Il s’agit de l’un de ces bouts du monde que la vallée du Viaur possède. Un lieu magique où domine une église romane du XIe siècle avec un porche d’entrée où un « Christ Juge » est une réplique de Conques. Sa construction a débuté en 1082 et terminée au XIIe siècle, elle a été ensuite rehaussée à partir du XVe siècle avec une grande salle au-dessus de la nef pour servir de poste d’observation, de refuge et de logement pour l’Evêque. L’église ressemble à un château féodal avec ses tourelles rondes. Il avait une fonction défensive, premier rempart du château de Camboulas, maintenant en ruines situé à 2km en aval du Viaur. Autour de l’église, un super oratoire mais également un sarcophage taillé dans la pierre. Le site de St Georges domine les gorges de la vallée du Viaur.
Nous reprenons le chemin, passons près du château de Camboulas, ancienne vicomté du Comté de Rodez maintenant en ruines. Quelques kilomètres plus tard, nous passons quelques petits villages, Trappes pour rejoindre le lac de Bages. Il a perdu de sa superbe car il a énormément diminué en superficie et ses fonds d’autrefois sont à découvert, très désolant !! Mais quelques belles vaches nous ont regardé passer !!! Puis retour à Pont-de-Salars.
Fin de la ballade 18km et 450 m de dénivelé. Bravo à nous ! et surtout l’Aligot nous attendait !
Samedi 27 septembre: Le Puech du Pal à Vézins-de-Lévézou
Récit Martine A.
C’est par un matin frais mais sans vent que nous partons enthousiastes pour cette troisième journée de rando en direction de Vezins de Lévézou.
En route nous traversons une nappe de brouillard qui nous fait craindre d’avoir une vue très limitée sur le paysage. Mais à l’arrivée beau soleil qui nous suivra pratiquement toute la journée. En prenant de la hauteur nous pouvons voir les nappes de brume au loin de part et d’autre.
Sur tout le parcours nous avons des points de vue magnifiques sur la campagne environnante composée de grandes parcelles cultivées. Nous passons par le Puech du Pal à 1155m.
Nous avons fait également un passage par le village de La Clau avec sa tour templière du XIVe siècle, et retour sur Vezins de Lévézou avec son château du XIIe siècle.
Après un effort d’environ 18 Km et 450 m de dénivelé, retour à l’auberge de jeunesse pour une soirée paella.
Dimanche 28 septembre: Le château de Peyrelade, le Piedestal et les caves d’Entre-Deux-Monts à Rivière sur Tarn
Récit Myriam H.
Sept petits degrés au départ de Millau pour nous rendre au château de Peyrelade, traduction = Pierre large.. Edifice du xiième siècle auquel nous accédons par un escalier casse pattes; l’échauffement est raide!
Un beau raidillon forestier sur 300m nous emmène à la sortie de la forêt, sur un magnifique point de vue sur les vallons colorés des champs labourés, d’autres verdoyants contrastés par le vert des forêts; un véritable damier aux formes géométriques diverses et variées. Etonnant!
Un chemin forestier nous conduit jusqu’au fameux Belvédère, appelé aussi la vigie des Grands Causses doté depuis 2023 d’un escalier permettant une vue imprenable sur la vallée. Construit en hommage à la Vierge qui n’est jamais arrivée à destination….Une croix la remplace.
Les estomacs manifestent!!! Nous amorçons une grande et longue descente en piste pour atteindre les caves d’entres monts, joyau de la journée, les 29 « caves d’Entre-Deux-Monts », magnifique enchevêtrement de caves à vin au toit de lauze. Des murs mitoyens et des toits communs donnent à l’ensemble cette unité architecturale. A l’exception des portes, il n’y a que de la pierre, les lauzes étant soutenues par de puissantes voûtes de pierres. Grand privilège pour notre déjeuner, pris dans cet environnement précieux, une cave étant équipée de confortables bancs de pierres. Je crois que nous avons tous été captivé par la beauté rustique des lieux mais aussi parce que ces caves sont uniques et que ce sentiment de « jamais vu » les magnifient.
Au retour le Village de Fontaneilles magnifiquement entretenu nous laisse visiter sa chapelle, un bijou! Puis dernière ascension pour regagner le château de Peyrelade où nous sommes bien contents de retrouver les voitures!
Avec un petit ajout de Myriam concernant le Piédestal
A la fin du XIXème siècle, trois prêtres (l’Abbé Lubac, l’Abbé Cazes et l’Abbé Pineau), entreprirent le faramineux projet d’ériger une statue de la Vierge Marie sur le Puech de Fontaneilles, qui pourrait être aperçue de tous les horizons, des Causses et du Lévezou. La construction du piédestal ne fut pas sans peine. Une dizaine d’ouvriers s’y attelèrent pendant deux années. Les villageois participèrent bénévolement pour créer un chemin d’accès afin d’acheminer les matériaux nécessaires au chantier. L’eau d’une source, découverte au début du chemin, fut recueillie dans des barriques et servit à la confection du mortier. La pierre fut extraite et taillée sur place.
Le piédestal terminé n’attendait plus que la statue de la Vierge qui, commandée en Belgique, ne vînt jamais. Escroquerie, mensonges, détournement de fonds… nul ne sait ce qui s’est réellement passé.
Le projet d’un couronnement servant de support à un flambeau, consacré à la mémoire des 15 000 Rouergats tombés pour la France durant la Grande Guerre, ne put malheureusement pas aboutir, la seconde guerre mondiale de 1939-45 empêchant ce beau projet. La croix actuelle fut érigée en 1973.
Et en complément des récits de chaque jours
Quelques mots de Francette P.
Une fois de plus, nous revenons enchantés de notre séjour randonnée dans le Rouergue Aveyronnais, petit séjour mitonné par Michel.
Nous avons arpenté les paysages sauvages et variés, découvert des panoramas superbes, des chemins où même les GPS hésitaient.
Nous suivions une « gazelle » toujours échappée que les « dinosaures » avaient du mal à suivre (et pourtant, ils en ont des kilomètres sous les chaussures !)
L’auberge de jeunesse de Millau nous a ramenés quelques années en arrière, au temps de nos années d’internat (pour ceux qui ont connu). Les dortoirs aux lits alignés où le grand silence est rythmé par le concert des ronflements des uns ou des autres.
La cuisine généreuse, les apéros gargantuesques, les innombrables photos, la bonne humeur, font partie d’un séjour réussi que nous n’oublierons pas.
Les photos sont de Jean-Jacques K., Monique M., Myriam H., Véronique H.
Vous souhaitez poursuivre ce séjour en photo…. Poussez la porte en cliquant sur la photo ci-dessous
